«Nous avons tous le pouvoir de changer le cours de l’Histoire. » - Denis Mukwege
L'inscription est gratuite mais obligatoire pour recevoir les codes Zoom par courriel : https://warmem2020.sciencesconf.org/registration
Le colloque international "War Memories 2020/21" se réjouit de la présence (en visio-conférence) du Pr. Dr. Denis Mukwege, en tant qu'Invité d'Honneur.
Le mardi 22 juin 2021, le Pr. Dr. Mukwege prendra la parole à l'occasion d'une conférence intitulée Le viol comme arme de guerre en République Démocratique du Congo: De la prise en charge holistique à la justice transitionnelle.
Autour de cette conférence, interviendront :
Daniel Palmieri (Comité International de la Croix-Rouge, Genève, Suisse) et Christine Seisun (lutte contre les violences sexuelles au nom du Comité International de la Croix-Rouge, RDC), « Aujourd’hui, je ne suis plus de ce monde » : Les humanitaires et les violences sexuelles en temps de guerre. L’exemple du Comité international de la Croix-Rouge.
Colette Braeckman (journaliste et auteure deL’homme qui répare les femmes : le combat du Docteur Mukwege, Bruxelles, GRIP, 2016)
Nathalie Sierra-Scroccaro (psychologue clinicienne, Centre Hospitalier, Laval, France) : Les mutilations sexuelles féminines : une approche psychologique.
Jean-Philippe Harlicot (chirurgien gynécologue, Centre Hospitalier Universitaire, Rennes, France)
Fin 2021, une autre journée autour d’une table ronde se fera en présentiel à l’université Rennes 2, en présence de Pr. Dr. Denis Mukwege, avec (sous réserve de confirmation) Michel Prum, Jérôme Blanchot, Daniel Palmieri, Benaouda Lebdai, Nathalie Sierra-Scroccaro, Colette Braeckman…
Eléments de contexte
« Vers la fin des années 1990, la guerre prend un nouveau visage, celui de la barbarie pure, de la cruauté gratuite. Premières visées et principales victimes : les femmes. Elles sont mutilées, des clitoris sont coupés, des seins sectionnés. Les viols auxquels les maris, les voisins, les enfants sont souvent obligés d’assister, se déroulent sans autre motivation que de faire souffrir, humilier, terroriser… Au Congo, le corps de la femme est devenu le champ de bataille d’une guerre de « basse intensité » !
Depuis bientôt vingt ans, Denis Mukwege, médecin-chef à l’hôpital de Panzi (Sud-Kivu), fait face à une urgence qui dure : les femmes, toujours aussi nombreuses, viennent à lui, brisées, écartelées par tant de sauvagerie. Vagins détruits et âmes mortes… »
Source : Avant-propos de Marc Schmitz (Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et de la sécurité), in Colette Braeckman, L’homme qui répare les femmes – le combat du Docteur Mukwege, Bruxelles, GRIP, 2016, page 5.
Le Professeur Docteur Denis Mukwege en quelques mots...
Un Grand Homme, une inspiration, un modèle...
À propos du Pr. Dr. Denis Mukwege : courte biographie (site internet de l'hôpital de Panzi)
Discours du lauréat du Prix Nobel de la Paix 2018 Denis Mukwege, Oslo, 10 Décembre 2018 :
A propos de l'hôpital de Panzi et de la Fondation Panzi
Photo John Estey
« De septembre 1999 à août 2018, l’Hôpital Général de Référence de Panzi a pris en charge 54.471 survivantes de violences sexuelles et 41.637 patientes avec des pathologies gynécologiques... »
« Le modèle Panzi est un modèle de guérison holistique mondialement reconnu des quatre piliers de l’hôpital Panzi et de la Fondation vise à répondre à tous les besoins des victimes de violences sexuelles, des femmes victimes de traumatismes gynécologiques complexes et des populations vulnérables du Sud-Kivu.»
«Un espace sûr et propice à la guérison a été créé, il favorise non seulement la guérison physique des femmes, mais aussi favorise leur rétablissement émotionnel, les aide à reconstruire leurs moyens de subsistance et contribue à la restauration durable et à long terme de leurs communautés... » Sources :https://www.hopitaldepanzi.com/ et https://fondationpanzirdc.org/panzi-model/.
Autour de la conférence du Pr. Dr. Mukwege...
Colette BRAECKMAN(Belgique)
Membre de la rédaction du quotidien Le Soir, Colette Braeckman a été d'abord reporter et couvert de nombreux conflits et situations de crise (Afrique australe, Amérique centrale, Moyen Orient, Angola, Zimbabwe, Cambodge) avant de se spécialiser sur l'Afrique centrale et plus particulièrement la RDC, le Rwanda et le Burundi. À ce titre, elle a suivi le génocide des Tutsis du Rwanda, avant, pendant et après, couvert les guerres et rébellions au Congo et consacré de nombreux livres à cette région, dont "Rwanda Histoire d'un génocide" (Fayard) et plusieurs ouvrages sur le Congo dont "L'homme qui répare les femmes, le combat du Docteur Mukwege" (GRIP) a servi de trame au film du même nom auquel elle a collaboré et qui a obtenu de nombreux prix.
Colette Braeckman collabore toujours au Soir et à d'autres publications et se rend toujours fréquemment en Afrique centrale.
Benaouda Lebdai est Professeur des universités au Mans, spécialiste de littérature africaine, auteur de nombreuses publications sur les rapports entre la littérature, l’histoire et la mémoire, et chroniqueur littéraire au Point Afrique, à la Revue des Etudes Africaines, El Watan et Jeune Afrique. Il a participé, entre autres, aux Ateliers de la Pensée de Dakar (Sénégal).
Michel PRUM (France)
Michel Prum est Professeur émérite à l’université de Paris. Il a fondé en 1998 le Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme (GRER), qui anime depuis lors un séminaire bimensuel sur les questions d’ethnicité. Il a fondé en 2003 la collection "Racisme et Eugénisme" chez l’Harmattan et a dirigé ou codirigé de nombreux ouvrages sur la question de la "race" (comme construction sociale et historique), sur l’abolition de l’esclavage, sur les hommes féministes, etc. Il a co-organisé plusieurs colloques du GRER en France et en Afrique (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Kenya et Sénégal), sur diverses thématiques : "Visibilité/Invisibilité ethnique", "Guerre et Race", "Métissages", "Penser la diversité en société", "Missions et Colonialisme", "Race, identité, mondialisation".
Daniel PALMIERI (Suisse)
Historien de formation (Université de Genève ; Graduate Institute) et journaliste de profession, Daniel Palmieri est entré au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en 1995, en tant qu’attaché de presse en charge de différents contextes opérationnels. Depuis 2002, Daniel Palmieri est, depuis 2002, responsable de la recherche historique auprès du CICR et l'auteur de nombreuses publications portant sur l'histoire du CICR et de l'action humanitaire, ainsi que sur celle des conflits armés. Dernières publications : « Humanitarianism on the screen: The ICRC films, 1921-1965 », Johannes Paulmann (ed.), Humanitarianism and Media. 1900 to the present, Berghahn Books, Oxford, New York, 2018; « Se souvenir pour oublier : La politique mémorielle du CICR », Vincent Négri, Isabelle Schulte-Thenckhoff (éds.), Normer l'oubli, IRJS Editions, Paris, 2018.
Christine SEISUN (Suisse)
Christine Seisun est responsable du dossier « violences sexuelles » pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en République démocratique du Congo. Elle fournit un soutien technique, des analyses, des conseils et une coordination entre tous les départements opérationnels du CICR RDC pour assurer un soutien multidisciplinaire aux victimes/survivant.e.s de violences sexuelles. Mme Seisun a également occupé le même poste au Soudan du Sud de 2019 à 2021. Avec le CICR, elle a également travaillé en Côte d'Ivoire et en Irak en tant que déléguée protection.
Elle a plusieurs années d'expérience professionnelle dans le domaine du genre et la violence basée sur le genre dans les secteurs humanitaire et du développement. Elle a une expérience professionnelle notable dans des environnements de conflit et de post-conflit.
Avant de travailler avec le CICR, Christine a travaillé avec des organisations telles que Banyan Global, Mercy Corps, Open Society Foundations, The Carter Center et Amnesty International. Son travail l'a amenée à travers le monde, notamment en République centrafricaine, en Haïti, en Jordanie et au Mali. Elle est titulaire d'une maîtrise en droit international de l'Université SOAS à Londres et a été formée et travaillé avec un centre d'aide aux victimes de viol.
Nathalie SIERRA-SCROCCARO (France)
Nathalie Sierra-Scroccaro est docteure en psychologie et psychologue clinicienne en libéral (Rennes) et au Centre Hospitalier de Laval (France).
Son intervention aborde quelques repères pratiques pour la clinique auprès des femmes excisées, l’idée étant d’inscrire la problématique des mutilations sexuelles féminines dans une logique de parcours d’exil et de présenter des temps différenciés d’accompagnement psychothérapeutique autour de ce qui peut faire trauma, réparation et reconstruction.
Jean-Philippe HARLICOT (France)
Le Docteur Jean-Philippe Harlicot est chirurgien gynécologue au Centre Hospitalier Universitaire de Rennes depuis une quinzaine d'années.
Parallèlement à ce travail, il effectue des missions de développement et de formation en Afrique et en Asie, principalement avec l'ONG Gynécologie sans frontières. Depuis 2011, il est engagé dans l'accueil des patientes victimes de mutilations sexuelles. L'équipe du CHU au sein de laquelle il travaille associe deux sages femmes, une psychologue et une pédiatre légiste, et propose une prise en charge intégrative aux patientes ayant subi une mutilation sexuelle.
